Tai-Luc tire sa révérence

Tai-Luc en concert le 4 décembre 2010. Image: Griffu.

Il s’est d’abord appelé Nguyen Tan Hon, sachant que dans le pays d’origine de son père, l’on écrit d’abord le nom de famille, puis un « internom » qui souvent désigne une branche de la famille, enfin un « postnom », donné à la naissance et qui correspond à ce que nous appelons « prénom »… Et puis il a modifié son identité, pour finalement se faire connaître comme Tai-Luc.

Il arrive au lycée en 1973, en seconde A, comme il le raconte lui-même dans notre livre d’or. Et fonde son groupe de musique, « La Souris déglinguée » (acronyme LSD), alors qu’il est encore en Terminale. Quelques copains participent à l’aventure, dont Jean-Pierre Mijouin. Le groupe publie un premier disque 45 tours en 1979. Des musiciens rejoignent et quittent le groupe, mais Tai-Luc en restera le membre permanent, sauf pendant son service militaire (cela existait encore dans les années 1980).

Parallèlement à son activité artistiques, Tai-Luc suit des études de linguistique et se spécialise en langue taï-kaddaï. Il est chargé de cours à l’INALCO à partir de 1996. Depuis 2018 il était bouquiniste au quai de Gesvres, et s’était élevé contre le déplacement des bouquinistes en raison des Jeux Olympiques de 2024.

Tai-Luc a été grand en toutes ces choses modestes. A forces de courir sans se couvrir, la souris s’est déglinguée. Une infection pulmonaire l’a emporté le 1er décembre 2023. Il manque à ses amis de la seconde A 1973, aux filles de La Bruyère et à tous les Anciens, notamment les fous de langue taï-kaddaï et de musique de style éclectique.

 
 
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