Une aquarelle du Lycée Hoche

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Pourquoi la peinture ?
Parce qu’à un moment on se demande quelle a été notre part de créativité dans ce que nous avons fait. Certains d’entre nous ont innové dans leur vie ou leur métier. Mais pour beaucoup nous avons essentiellement administré.
Donc créer. Quoi ? Une famille certes, mais on ne crée pas ses enfants, on leur transmet et on reporte la question.

La peinture comme production, comme création. Le tout premier pas car en fait on ne crée pas vraiment, on présente, on donne à voir.
« ….regarder comme jamais encore vues toutes choses qui sont au monde », Paul Valéry, fronton du Palais de Chaillot.
Peindre des châteaux et des lycées bien connus, mais aussi peindre des vieilles maisons, masures souvent, imprégnées de temps et de vie. Les donner à voir à ceux qui sont passés devant maintes fois mais ne les ont pas regardées, qui n’ont jamais vu qu’elles étaient belles.

Donner à voir, apprendre à regarder les formes et les textures et comprendre. Une marine n’est pas seulement un bateau sur la mer, c’est aussi le vent qui se manifeste dans les voiles et sur la crête des vagues. Peindre le vent. Et surtout l’interaction du bateau et des flots, la gerbe d’étrave, la vague de sillage. La ligne précise où le bateau appartient à la mer. Ligne de vitesse, d’écume blanche, deviner les profondeurs sous la coque.
Peindre l’architecture dans une démarche d’appropriation, fouiller son sujet, s’y attacher et le comprendre. Le sujet devient ma maison même si je n’y suis jamais entré car j’ai démonté sa structure et l’ai replacée dans son environnement et sa lumière.

Pourquoi le Lycée Hoche ?
Parce qu’il m’a marqué. Dans le cursus du secondaire et en prépa nous avons été structurés, nous avons appris à réfléchir, à travailler et à nous organiser. Le lieu était peu ouvert sur l’extérieur et c’était bien ainsi. Plus tard dans les études supérieures nous avons pu nous ouvrir au monde sur des bases solidement établies et connaître l’environnement, les codes, les savoir-faire et pour certains scientifiques pousser très loin dans des voies spécialisées. Mais les fondamentaux ont été établis pendant ces dix années.
Ce furent dix années heureuses pendant lesquelles j’ai aussi appris l’autonomie. Il me semble que nous n’étions pas sans cesse poussés et harcelés. L’objectif était clair, les comptes se faisaient en fin d’année et si le contrat était rempli tout allait bien. J’ai aimé cela.

…..une aquarelle du Lycée Hoche

Jean-François LEBLOND, ancien de Hoche (1956 – 1966)

 
 
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1 commentaire

  1. Merci infiniment à Jean-François pour cette magnifique aquarelle du lycée et pour le bel article qui l’accompagne. Nous apprécions tes talents, dans le domaine de la peinture comme dans celui de l’écriture.

    J’espère que beaucoup d’autres anciens de Hoche vont comme toi nous faire parvenir des photos, des textes et autres archives du lycée afin que nous puissions les valoriser sur notre site internet, pour le plus grand bonheur de tous les membres de l’association.

    Amicalement.

    Thomas Legrain
    Président de l’Association des Anciens de Hoche

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