Le foot et la géographie

Quel plaisir de lire ces lignes ! Hoche 1959 -1968, j’ai retrouvé là les noms des profs et les anecdotes de l’époque. Pour contribuer un peu, quelques mots aujourd’hui.

Tout d’abord sur celui qui m’a laissé le plus grand souvenir : Contri. Je l’ai eu 5 ans. En première seconde, nous n’avons traité que le révolution. Mais quelle aisance et quel intérêt. En terminale, son cours de géographie sur l’Italie commençait par : « Messieurs, quels sont les deux plus grand clubs de foot d’Italie? ». « Le Milan et la Juve », répondions-nous en coeur… « Et bien vous avez là les deux centres économiques de l’Italie. » Les cours du samedi après-midi, nous avions un transistor branché pour les scores des matches de rugby du tournoi des 5 nations. Merci à lui pour mon 16 au bac. quelqu’un peut-il me dire ce qu’il est devenu ?

La prochaine fois je vous raconterai d’autres souvenir comme les saisons de récréations (les billes, les timbres, …) et un autre de nos profs, pour la plupart merveilleux car on oublie les moins bons.

A bientôt

Patrick Singer (1959-1968)

Toujours à propos du bombardement

Suite à la lettre de J.-C. Freysz, je me souviens très bien de la bombe tombée sur la rue de Montreuil. J’habitais le quartier de Montreuil et plus précisément rue Saint Charles. Une maison de chaque côté de cette rue étroite s’était écroulée, bouchant complètement la rue et empêchant donc le passage du tramway. Je ne sais combien de temps nous n’avons pu passer mais je me souviens que pour « aller en ville », il fallait enjamber les gravois. Ce qui pour le gamin de 12 ans que j’étais ne posait pas vraiment de problème ! Je n’ai pas souvenir du moment où la rue a été complètement dégagée mais il me semble que cela a duré plusieurs semaines.

A bientôt à la réunion du 16 juin
Michel ROUET

Bombardement du 24 juin 1944, suite

Bien noté le message de J.-F. Mollard du 11/05/2009 à propos du bombardement du 24/06/1944.

Je garde un souvenir très précis de ce bombardement car une bombe est tombée à 50 mètres de notre maison, sur la butte Montbauron, faisant un entonnoir de 2 mètres de profondeur. Il était environ huit heures du matin et contrairement à l’accoutumée, aucune sirène d’alerte n’avait retenti. Sous l’effet du souffle, la fenêtre de ma chambre a été pulvérisée sans pour autant me causer la moindre blessure. Mais quelle trouille!!!

Heureusement le lycée Hoche avait fait montre d’une grande prévoyance en nous mettant en vacances dès le 1er juin 1944 ! Je crois me souvenir que le préau du Petit Lycée avait également été détruit par ce même bombardement.

Je me souviens également de la destruction de deux maisons au milieu de la rue de Montreuil et d’une autre située non loin de là, rue du Refuge. Ainsi la ligne de notre vénérable tramway de Montreuil se trouvait coupée !

En dépit des recommandations de Winston Churchill, soucieux d’épargner les populations civiles françaises, les aviateurs américains persistaient à bombarder à 4000 mètres d’altitude, entraînant de graves « dégats collatéraux »… ce qui fut le cas à Versailles. En revanche la R.A.F. privilégiait les attaques en piqué, beaucoup plus précises et moins nocives pour les malheureuses population civiles.

Jean-Claude Freysz (1953), jcfreysz@live.fr

Retrouvailles de la promo 1966

C’ est avec grand plaisir que nous avons pu nous retrouver dans l’Indre, les 8 et 9 mai (2009), dix « anciens » de 2de et 1ère M’ de 1963 à 1965, et leurs épouses.

Ce fut comme toujours l’occasion d’ évoquer des souvenirs du Lycée de cette époque.

Je souhaite cette fois parler de Mme Blaquière, notre professeur de français. Elle a su nous enseigner les techniques du commentaire de texte. Nous avons étudié des grands auteurs des XVIe et XVIIe siècles, mais aussi Le Silence de la mer de Vercors .
Sa conception de l’enseignement ne s’arrêtait pas aux grands auteurs, je me souviens qu’elle nous avait parlé de la psychologie féminine et de ses spécificités. Ce qui, dans un lycée non-mixte des années 60, ne pouvait pas nous laisser indifférents.

En terminale, philo.1, 1965-1966, nous avons eu la chance d’avoir M. Langrand comme professeur de philosophie. S’adressant à nous comme à de grands étudiants, il avait l’art d’exposer les grands problèmes philosophiques, et les réponses apportées de Descartes jusqu’à Heidegger. Il faisait aussi les cours de français et nous devions lire et présenter de grands textes de Bernanos, Mauriac, Dostoïevsky, Gide, etc. Ce grand professeur était aussi profondément humain , j’ai gardé la lettre qu’il m’avait envoyée quand je lui avais annoncé ma réussite au bac.

Ces enseignants du Lycée Hoche sont restés, pour moi, des maîtres à penser, car leurs actes étaient en accord avec leurs paroles.

Jean-Paul Maillet

Conservons le souvenir des rires et des larmes

À la demande de M. Mollard, un petit réveil!

J’ai trouvé ce site suite à la création du groupe sur Linkedin. Comme beaucoup d’entre vous les années Hoche ont été source de rires et de larmes. J’en garde un bon souvenir, même si comme le dit Mélanie Scotto (qui a tronqué son nom d’ailleurs), il est triste que certains élèves soient mis de côté…

Bref, continuons à faire vivre ce site ou tout autre qui permettrait de conserver en bon état ce magnifique monument qui apportera de nouvelles émotions à nos enfants…

Pierre-Yves Guillou, Hochien de seconde à Math Sup, puis mineur à Nantes et maintenant consultant à Montréal, CA

Bombardement de Versailles le 24 juin 1944

Selon les documents que je possède, deux bombes sont tombées dans l’enceinte du lycée, l’une dans la cour d’Honneur un peu en avant et à gauche de la chapelle, l’autre entre le petit lycée et le boulevard de la Reine, près de la sortie du lycée sur le boulevard. Aucune n’a touché des bâtiments. Celle tombée près de la chapelle n’a pas dû faire d’énormes dégâts car on n’en voit pas trace sur les photos de la grand-messe dite sur le parvis à la mémoire des victimes (257 tués). Si Michel Rouet était à Versailles à l’époque, il doit se souvenir du triste état de notre pauvre rue de Montreuil…

Jean-françois Mollard (1945-1952)

Attention aux clichés sur les profs !

Il y de nombreux clichés dans le livre d’or, que nous avons tenté d’éviter, pour notre part, dans les pages de ces études que M. Kotelnikoff et moi même (coordonnées dans les pages précédentes pour ceux qui sont intéressés) avons consacrées en 2008 aux années 50, 60 et 70 pour le bicentenaire. Et cela rappelle ce site d' »évaluation » des profs qui a dû fermer…

Il est difficile de savoir qui étaient vraiment nos profs derrière leurs personnages publics (les élèves jugent les apparences sociales, surtout aujourd’hui, dominés par l’approche « people »)… et pourtant nous avons tenté de le faire, imparfaitement, dans l’étude pour le bicentenaire.

Précisément, Henri Contri et Michel Jeufroy (qui avait bien raison de contester certains jugements des parents et des élèves en conseil de classe) étaient excellents.

Danièle Perret-Gentil est aussi remarquable, l’une de ces collègues qui sort tard le soir de ses colles, ne compte pas son énergie, et a fait intégrer des générations de prépas dans les écoles. A. Lanoizelée ne « dorait pas la pilule » aux élèves et c’était très bien qu’il fasse « juste » passer des colles. Voilà des profs dévoués au service public qui, comme moi, n’ont ni RTT, ni 15ème mois, ni prime d’embauche, ni retraite chapeau ni stock options.

Heureusement, il existe des anciens devenus profs, SOLIDAIRES de leurs ex profs comme il est de règle dans d’autres corporations. Quant à certains élèves de profs dits méprisants ou de faible autorité, étaient-ils des modeles? On en doute.

Gilbert Guislain (64 -71) Professeur de lettres en lycée à Versailles, prof-interrogateur en prépas, correcteur aux concours.