Une réponse d’un prof à propos des profs

J’avais pour ma part tel prof de maths évoqué ici, j’avais de sales notes et pourtant je ne crache pas dans la soupe. Je reconnaissais mes limites, et ancien élève de l’ENS St Cloud, je suis solidaire de Lanoizelée, lui aussi de St Cloud. La démagogie d’aujourd’hui fait dire que les profs sont nuls , des élèves n’ont même pas le courage de reconnaître qu’ils le sont ! Il serait mieux de soutenir les profs houspillés, interpellés , agressés au quotidien (cf. les affaires d’Etampes, de Mantes…) ; un peu de modestie et de solidarité seraient bienvenues. Il faut savoir dire la vérité aux élèves et non les endormir d’illusions. Il serait plus positif, au lieu de se repaître de clichés sur tel ou tel prof, de contribuer à la mémoire du lycée et à la rédaction des souvenirs (quinze pages prévues pour ma part).

Si vous parvenez a faire progresser des élèves faibles, tant mieux pour eux et tant mieux pour vous. Surtout dans des conditions moins favorables qu’il y a trente ou quarante ans…

L’élitisme (encore un cliché) ici mis en cause a permis à des gens moyennement favorisés dans les années 60 de s’en sortir. C’est différent maintenant, le pourcentage de gens venus de milieux populaires et intégrant les grandes écoles a fortement diminué, c’est un lieu commun de le dire… Aujourd’hui c’est la vie et l’entreprise qui font la sélection, l’école ne le faisant plus. Hoche a contribué en son temps à faire fonctionner l’ascenseur social. Ce qu’il ne fallait pas omettre de dire !

Gilbert Guislain (Hoche 64 71, prof de Lettres en lycée a Versailles et interrogateur en prépas HEC, correcteur aux concours)

Rebond à propos des maths et des échos de couloirs

Mélanie a écrit:
> … qui n’ont pas pris a malin plaisir à m’humilier comme certains.
> Aujourdhui je suis… prof de Maths! Eh oui, comme quoi. Merci M. Lanoizelée, les maths c’était vraiment pas pour moi. La preuve. J’enseigne à des collégiens…
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Je vois que je ne suis pas le seul à avoir dégusté le mépris, l’arrogance, et l’inaptitude d’un certain pseudo-prof de math. Eh oui, M. Lanoizelée, copier vos notes sur le tableau et constamment se vanter ne font rien pour enseigner les maths. Heureusement qu’on avait des bouquins, sans quoi, je n’aurais jamais pu commencer à apprendre durant le dernier moi de Terminale tout le matériel nécessaire pour passer le Bac.

Moi aussi, comme Mélanie, je dois être un nulâtre, avec son doctorat de Stanford University et des publications en physiques et mathématiques numériques. Oui, sans doute, un bon à rien.

Et n’oublions pas donc Mme Perrussel, mon cauchemar de première et mon anti-muse de maths.

Heureusement que de tels « profs » ne m’ont pas dégoûté des sciences et des maths, ou pire, des études en général.

Et oui, cher Michel, certains élèves ont de bonnes raisons de continuer de sentir un peu d’amertume. On n’oublie pas facilement l’humiliation administrée par ceux qui sont censés vous former. On n’oublie pas non plus le mépris général envers les élèves, une attitude engrainée dans la pédagogie française. Heureusement que les excellents programmes d’étude et un petit nombre de profs exceptionnels compensent ces défauts.

Mais bien sûr, Hoche représente beaucoup plus que quelques mauvais profs. Ce lycée représente aussi notre jeunesse, une part important de notre formation, certains profs qui ont inspiré nos meilleures intentions, des souvenirs de bon copains, des jeux de foot et de rugby, et oui, même des souvenirs triviaux ,comme les meilleurs croissants, pains au chocolat, et beignets au chocolat que j’aie jamais dégustés 🙂 Même les échos des couloirs, on s’en souvient avec beaucoup de nostalgie.

Adour (Bac C en 1984)

Petit message d’espoir de Michel Rouet pour Mélanie Scotto

Bonjour,

Ne sois pas amère envers ce vieux bahut de Hoche. Après 9 années (très) difficiles, je l’ai quitté en juillet 1950 avec beaucoup de joie, me promettant de ne plus jamais y remettre les pieds! Et pourtant, depuis quelques années, je reviens à Hoche pour chaque réunion, surtout pour le diner très convivial qui clôt l’assemblée générale. Heureusement les mauvais souvenirs sont fugaces, seuls les bons (et il y en a toujours) restent et nous donnent la joie de vivre.

J’espère donc que tu viendras nous rejoindre bientôt ne serait-ce que pour les fêtes du bicentenaire.

Amitiés.

Les maths, ce n’est pas pour moi

Je reçois chaque année un courrier de votre association et je n’y réponds pas.

J’ai passé 3 ans difficiles à Hoche. Et je n’en garde pas un très bon souvenir. Quelques bons moments quand même grâce à quelques camarades et rares professeurs (Mme Chassaing en particulier) qui n’ont pas pris un malin plaisir à m’humilier comme certains.

Aujourd’hui je suis… prof de Maths.

et oui, comme quoi. Merci M. Lanoizelée. Les maths c’était vraiment pas pour moi. La preuve.

J’enseigne a des collégiens qui sont souvent persuadés d’être « nuls ». Et moi je prends un plaisir immense à leur faire changer d’avis. C’est sûr que ce n’est pas à Hoche que ça arriverait.

Enfin on ne sait jamais…

Mélanie Scotto

Billet de Jean-Pierre Magdalena

Un grand bravo à L-A.de Fouquières!

Un hommage à des professeurs remarquables: Madame Dixmier, M. Chevalier, M. Millier, M. Girardet, M. Lortholary, M. Castellan, M. Langrand, M. Chateau, M. Monestier, M. Klein, M. Camus, M. Dagnas, les aumôniers: Vandewalle et Nassoy.
(pour Frédéric Lestang: Stanislas Lalanne vient d’être nommé évêque de Coutances et Avranches).

Amitiés à tous.

Jean-Pierre Magdalena

Des anciens qui ont percé

Souvenirs… Alors l’ami Neyreneuf donne des cours d’arabe courant, de Rosen dirige la pharmacie mondiale, de Tricornot soutient l’Afrique, Neel (ou Nihil?) je ne sais pas et c’est bien dommage (c’est lui qui me passait la revue « Atomes »), Kopp traite le signal, je l’ai vu l’autre jour, Tran manage EdF, moi je radarise et chinoise, et bien quand est-ce qu’on se voit?

Le Chevalier

Fierté d’une ancienne de L

Merci pour ce site, et ce forum… Un bel hommage largement mérité.

C’est émouvant de voir que ce lycée a marqué les esprit des anciens à ce point, et de lire des témoignages de chacun quelles que soient nos promotions.

Par ma part, j’ai fait partie des rares classes L de Hoche (2nd 97/ T 2000). Une petite fierté, beaucoup d’humilité, plein de bons souvenirs, un sentiment de liberté, les espaces verts, le soleil levant sur la chapelle… et puis, mes meilleurs amies!

Hoche, on n’en ressort pas sans rien, c’est une leçon de vie.

Merci à messieurs Multrier (hist géo), de Chez Leprêtre (philo), Bloom (arts plastiques), et mesdames Mercier (lettres) et Semenoff (russe)…

Je ne garde évidemment pas dans mon coeur ceux qui se sont obstinés à me faire apprendre l’anglais, les maths ou la physique… mais on ne fait pas toujours ce qu’on veut, et à Hoche les matières scientifiques sont souveraines… c’est indéniable!

Je remercie enfin Mme Bodin et M. Diagana pour m’avoir permis d’apprendre les jeux de cartes pendant leurs cours…

Delphine