Cet infatigable promoteur de la rencontre à l’autre soi-même est parti le 30 janvier 2021 pour son dernier voyage.
Il naît le 1 février 1944 à Plougasnou, et longtemps vit seul avec sa mère, célibataire. Mais les copains qu’il retrouve l’été sont les fils de Pierre Andrieu, professeur à l’Ecole Normale Supérieure de Saint-Cloud. Voyant ses extraordinaires résultats à l’école, celui-ci obtient une dérogation pour le faire entrer au lycée Hoche. Le baccalauréat en poche, il prépare HEC à Louis-le-Grand.
Dans ses souvenirs, il garde ses distances avec ses camarades de lycée. Son adhésion aux idées maoïstes est probablement peu compatible avec les idées dominantes de la plupart de ses condisciples. Les lycées Hoche et Louis-le-Grand lui donne les armes pour donner la pleine mesure de ses moyens. « Pour ma mère, j’étais sa revanche sur l’existence. J’ai accepté de faire HEC pour elle. Mais je savais que je n’utiliserai jamais le diplôme. J’ai étudié la philo en parallèle à Nanterre. »
Un voyage en Californie en 1982 lui permet de découvrir l’écrivain Robert Louis Stevenson, dont il devient le spécialiste en France. Il fonde en 1990 le festival littéraire des étonnants voyageurs à Saint-Malo, événement auquel son nom reste lié.
Salut à l‘étonnant voyageur qu’il a toujours été et dont il illustre la cause.



Il s’agit d’Alain Norvez, mon ami d’enfance, et contradicteur passionné de Michel. Ce dernier dans ma classe depuis 1958 pendant trois ans, et mon voisin en « Math’ élém » » pendant l’année entière: au premier rang, à droite près de la porte, nous avions des places attitrées dans la classe de… 45 élèves. J’ai été alors témoin de son intérêt pour la philo enseignée par le grand Marcel Conche.
Je lui suis redevable de m’avoir intéressé (en 1960) à la musique de jazz et à Charlie Parker en particulier, puis quand nous nous sommes côtoyés à nouveau en prépa à Paris à Louis le Grand en octobre 1961.
Une rencontre exceptionnelle, un souvenir de discussions animées chez un ami commun, Norvveze.